August 1, 2024

Publié le 28/07/2013 à 03:50 Augustin Bonrepaux, président du conseil général de l'Ariège, communique: Que le comité écologique ariégeois entende protéger la nature et l'environnement, c'est respectable. Il peut le faire d'autant mieux que l'Ariège est un territoire remarquable de ce point de vue parce que les Ariégeoises et les Ariégeois ont toujours su prendre le plus grand soin de leur environnement. Qu'il adopte pour ce faire des positions intransigeantes et sectaires est par contre plus critiquable. Il en est ainsi pour la prise de position sur l'aménagement de la E9 jugé «projet inutile» aux motifs que la route, les camions et les voitures devraient bientôt disparaître, que favoriser le trafic routier c'est favoriser le dérèglement climatique. C'est vrai qu'en cette année 2013 froide et pluvieuse, il est difficile d'exciter les peurs du réchauffement climatique… Alors, le comité écologique ariégeois préfère parler de «dérèglement», c'est plus vague! Toujours dans le symbole, le comité écologique ariégeois nous parle de trame bleueset verte à respecter, en les opposant à la trame «grise» de la route.

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« Le non-respect de la réglementation est du côté de l'administration et de l'entreprise » « Nous resterons dans la légalité mais n'accepterons pas l'installation de ce projet, y compris dans le cas éventuel d'un passage en force du chantier », a indiqué le CEA. Gilbert Chaubet, membre de l'association, ajoute: « Le non-respect de la réglementation est du côté de l'administration et de l'entreprise. Nous dénonçons par exemple le non-respect du plan local d'urbanisme (PLU) de Montbel et l'absence d'étude environnementale complète. » Les fondateurs de Coucoo devant le lac à niveau constant. Photo DDM - Martin Boissereau En ce sens, les membres du comité écologique ariégeois s'interrogent. Ils demandent notamment « comment Coucoo peut se dire écoresponsable quand il adresse un recours gracieux à la préfecture le dispensant d'une véritable étude environnementale demandée par la Dréal » ou « comment l'administration peut le dispenser d'une dérogation obligatoire pour dérangement et destruction d'habitats et d'espèces protégées ».

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C'est en tous cas l'idée mise en avant par le Comité écologique ariégeois (CEA) et le Chabot, deux associations environnementales du département. Même s'il a disparu des cours d'eau ariégeois depuis le XVIe siècle, le castor reste ancré – de façon ténue – dans la mémoire collective locale. La toponymie relève que le village de Vèbre, en haute-Ariège, tire son nom d'une vieille forme celtique du nom du rongeur. «On a aussi retrouvé des ossements dans des cavités telles que le Mas d'Azil, Sabart…, liste Daniel Strub, coprésident du CEA, et un des porteurs de l'idée d'une réintroduction du castor dans le département. Il faisait partie de la faune locale, comme le bouquetin. Pourquoi pas le faire revenir? » Très longtemps chassé aussi bien pour sa fourrure que pour sa viande et pour le fameux castoreum, cette substance huileuse qu'il sécrète et qui est très utilisée en parfumerie, le castor est protégé depuis 1909. Il reste encore présent dans la basse vallée du Rhône, et le Parc national des Cévennes a réalisé des réintroductions dans le Tarn et l'Aveyron il y a une quarantaine d'années.

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« C'est un mouvement régional, expose Rémi Toulis, président de la FDSEA de l'Ariège. Nous voulons expliquer le ras-le-bol des agriculteurs. Il y a trop de contraintes administratives et environnementales. L'agriculture française est une des plus nobles du monde mais à force d'aller dans cette voie, il n'y aura plus d'agriculteurs. Il y en a de moins en moins, surtout des jeunes. On aura toujours de quoi se nourrir mais la nourriture viendra de Chine, d'Ukraine, etc., et personne n'ira vérifier sa qualité. » Les agriculteurs souhaitent qu'on les "laisse travailler", avec moins de contraintes. Clémence Biard, présidente des Jeunes agriculteurs de l'Ariège, acquiesce: « Nous voulons montrer notre colère et notre désarroi face aux services de l'État. On doit constamment se battre et se justifier sur tout ce qu'on fait, notamment pour les jeunes qui veulent s'installer. Dans 10 ans, il y aura la moitié des agriculteurs à remplacer. L'État doit faire preuve de bon sens paysan. » Deux associations environnementales visées Pour manifester leur colère, les agriculteurs de l'Ariège ont souhaité « bloquer ceux qui les bloquent », les services de l'État et les associations environnementales.

Comité Écologique Ariégeois

Présent chez nous jusqu'au 16 ème siècle, le castor est très peu connu. Les très nombreux documents scientifiques montrent qu'il peut être un allié de poids pour nous aider. Par ses barrages il diminue et étale massivement les pics de crue et augmente les débits d'étiage. Il y retient les matières en suspension et les pesticides qu'elles transportent. Dans les sédiments des barrages les pesticides et nitrates sont dégradés. La remonté du lit des ruisseaux réalimente les nappes alluviales et compense l'incision du lit. Depuis 12 millions d'années il orchestre la vie des cours d'eau en entretenant une mosaïque mouvante de nombreux petits milieux très variés, sans cesse renouvelés. Là où il est présent la biodiversité « explose ». De nombreuses espèces rares retrouvent grâce à lui les milieux qui leur conviennent. En exterminant le castor pour sa fourrure et la viande, les humains ont privé les milieux aquatiques de cette espèce clé de voûte, ingénieur d'écosystème infatigable et expérimenté.

Si le CEA défend la Nature c'est aussi car il sait que l'Homme est tributaire de cette dernière et qu'il est en train d'en épuiser toutes les ressources. Cinquième et dernier point: La Fédération des Chasseurs de l'Ariège dit que le CEA se positionnait "étonnamment sur et parfois contre la réintroduction d'ours slovènes" évoquant "une réintroduction quantifiable et artificielle", "dévalorisante pour l'homme". Le Comité Ecologique Ariégeois précise que s'il émettait des réserves sur cette réintroduction, c'est parce qu'elle n'était pas menée sérieusement, ne prenant pas en compte la préservation des habitats vitaux et les questions de cohabitation avec la chasse. Quantifiable, car cinq ours ce n'est pas assez pour sauver l'espèce, artificielle, car nous préférons l'idée d'ours sauvages non équipés de colliers émetteurs. C'est pour cela que nous insistons auprès de l'Etat, avec de nombreuses autres associations comme Ferus ou Pays de l'Ours Adet, pour mettre en place une véritable politique de protection de l'ours brun et de son habitat, ainsi que la définition de règles efficaces pour que l'ours brun coexiste avec les différentes activités humaines.

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