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C'est la consécration de la primauté de la position supra-législative occupée par le droit communautaire au sein de la hiérarchie des normes interne. La Cour de cassation invoque cette supériorité du droit communautaire en ces termes dans son arrêt: « C'est à bon droit que l'article 95 du traité (de Rome) devait être appliqué à l'exclusion de l'article 265 du Code des Douanes, bien que ce dernier texte fut postérieur. » L'arrêt Jacques Vabre n'est pas seulement important pour la place conséquente qu'il reconnaît aux normes issues de l'ordre communautaire, mais également, car la Cour s'érige en tant que véritable juge du contrôle de conventionnalité des lois. B. Fiche arrêt jacques vabre avec. LE CONTRÔLE DE CONVENTIONNALITÉ DES LOIS: UN POUVOIR DU JUGE JUDICIAIRE Par sa décision rendu le 24 mai 1975 la chambre mixte consacre un nouveau pouvoir dont jouira le juge de l'ordre judiciaire: le pouvoir d'opérer un contrôle de conventionnalité des lois. Le contrôle de conventionnalité des lois signifie que, si lorsqu'au cours d'un litige, une norme communautaire/un engagement international apparaît comme contraire à une loi d'origine nationale (antérieure ou postérieure à la norme communautaire) alors le juge judiciaire doit en écarter l'application pour privilégier la norme communautaire.
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Au moyen du pourvoi, il est soutenu que le juge d'Appel ne peut pas se prononcer sur la prédominance de la loi du 14 décembre par rapport au Traité de Rome étant donné que cela dépasserait le domaine de ses compétences. ] A Les notions en causes -La primauté des traités internationaux sur les lois internes (garantie par l'article 55 de la constitution du 4 octobre 1958 [. ] une autorité supérieure à celle des lois [] + art 95 du traité de Rome) -La compétence des juges ordinaires pour l'apprécier B. Raisonnement de la Cour d'Appel Pourquoi la CA a statué de la sorte? Comment l'a-t-elle décidé? / jurisprudence II] A Le fondement de la solution par la cour de cassation Explication de l'arrêt Jacques Vabres en 1975: Pourquoi a-t-elle décidé de statuer ainsi? Doc Du Juriste sur le thème arrêt Jacques Vabre. [... ]
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Mécontente de cette décision, l'Administration des douanes se pourvoit en cassation. Les thèses en présence Selon l'Administration des douanes, la cour d'appel a outrepassé ses pouvoirs en écartant l'application de la taxe intérieure de consommation. En effet, l'Administration des douanes soutient que le juge interne ne peut écarter l'application d'une loi interne au motif qu'elle ne serait pas conforme à un traité international. Arrêt du 24 janvier 1975, Jacques Vabre | 02. Cour de cassation mafr. Le problème de droit Ainsi, dans son arrêt Jacques Vabre, la Cour de cassation devait répondre à la question suivante: le juge interne peut-il se prononcer sur la compatibilité d'une loi postérieure à un traité international? La solution de la Cour de cassation Pour comprendre la solution de la Cour de cassation dans l'arrêt Jacques Vabre, il faut d'abord le resituer dans son contexte. Pendant longtemps, les juridictions ordinaires – et notamment le Conseil d'État et la Cour de cassation – refusaient de contrôler la conventionnalité de la loi, c'est-à-dire la conformité de la loi aux traités internationaux et au droit de l'Union européenne en particulier.
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La procédure Considérant que le paiement de la taxe intérieure de consommation était contraire à l'article 95 du traité du 25 mars 1957 instituant la CEE, les sociétés Jacques Vabre et Weigel ont assigné l'Administration des douanes afin d'obtenir, pour la société Weigel, la restitution du montant de la taxe, et pour la société Jacques Vabre, l'indemnisation du préjudice subi du fait de la privation des fonds versés au titre de ladite taxe. Le 7 juillet 1973, la Cour d'appel de Paris a donné raison aux sociétés Jacques Vabre et Weigel. Arrêt jacques vabre fiche d'arrêt. Elle a en effet considéré que la taxe intérieure de consommation prévue par le Code des douanes était contraire à l'article 95 du traité du 25 mars 1957. Or selon la cour d'appel, les traités internationaux ont une autorité supérieure à celle des lois internes, même postérieures, et à ce titre, le traité du 25 mars 1957 prime sur la disposition du Code des douanes prévoyant la taxe intérieure de consommation. En conséquence, la cour d'appel déclare cette dernière illégale.
Notes et références [ modifier | modifier le code] Voir aussi [ modifier | modifier le code] Articles liés [ modifier | modifier le code] Droit communautaire Arrêt Nicolo Dualité des ordres de juridiction (France) Hiérarchie des normes Grands arrêts de la Cour de cassation (France) Lien externe [ modifier | modifier le code] Arrêt de la Société cafés Jacques Vabre sur légifrance